Quelle est la longueur optimale d’un article pour un blog professionnel ?

Il y a un mythe tenace selon lequel plus un article est long, plus il est de qualité et plus il a de chances de bien se positionner sur Google. Si vous faites des recherches sur ce sujet, vous verrez qu’il est souvent conseillé de produire des articles de 1500, voire 2000 mots ou même 2500 mots.
Ce n’est pas entièrement faux. Il existe effectivement une corrélation entre la longueur des articles et leurs positionnements dans les résultats des moteurs de recherche.
Voici les résultats d’une étude bien connue de serpIQ sur le sujet :
Il pourrait donc être tentant de conclure qu’il faut publier uniquement des articles de plus de 2000 mots pour que ceux-ci génèrent du trafic. Mais ce serait une conclusion hâtive et pas du tout optimale pour une petite entreprise qui fait du marketing de contenu sur Internet.
Voici tout d’abord deux raisons de ne pas suivre ce (mauvais) conseil selon lequel vos articles doivent contenir 2000 mots :
1 – Ces études sont réalisées sur des mots-clés très concurrentiels
Pensez-y une seconde : lorsque vous faites des recherches sur Google, est-ce que tous les résultats de la première page sont des contenus de plus de 2000 mots comme on le voit dans le graphique ci-dessus ?
Loin de là ! Surtout pour les recherches en français qui sont généralement bien moins concurrentielles que leurs mots-clés équivalents en anglais.
Cibler uniquement de tels mots-clés n’est pas la bonne approche pour la plupart des PME. Pour parvenir à vous positionner sur des mots-clés concurrentiels, il vous faut généralement bien plus que de longs articles, à savoir un site qui possède une grande notoriété sur Internet et qui est déjà très bien référencé sur Google. Tel n’est pas le cas de la majorité des PME. Autrement dit, vous vous attaquez peut-être à des requêtes qui sont hors de votre portée.
Alors que faire ? Pour la plupart des PME, la meilleure approche est de s’attaquer à des mots-clés un peu moins concurrentiels (et certes peut-être un peu moins recherchés par les internautes), mais à potentiel de conversion élevé.
Ces mots-clés sont également beaucoup plus nombreux que les mots-clés très concurrentiels. Et vous pouvez réalistement espérer vous positionner sur ces requêtes avec des articles beaucoup plus courts (et beaucoup moins chers).
2 – Ce conseil ne tient pas du tout compte du budget des petites entreprises
Si votre budget est illimité, alors oui c’est une excellente idée de publier des articles de 2000 mots plusieurs fois par semaine. En revanche, si vous avez un budget à respecter il existe une approche beaucoup plus optimale.
Il faut savoir que dans le domaine de la rédaction, le tarif d’un texte est déterminé en fonction du nombre de mots commandés. Ce qui veut dire qu’un article de 2000 mots coûte normalement 4 fois plus cher qu’un article de 500 mots.
Imaginons une petite entreprise dotée d’un budget de création de contenu de 400 €/mois qui confie la rédaction de ces articles à une agence ou un freelance qui lui facture 0,20 €/mot.
Comment répartissez-vous votre budget mensuel pour générer le plus de visibilité possible dans une telle situation ? Voici deux possibilités :
- 1 article de 2000 mots (1 x 2000 X 0,20 € = 400 €)
- 4 articles de 500 mots (4 x 500 X 0,20 € = 400 €)
Analysons ces 2 options.
Option 1 : 1 article de 2000 mots
En prenant 2000 mots, vous ne publiez qu’un seul article par mois. Cela revient à mettre tous vos œufs dans le même panier. Si votre article ne génère pas beaucoup de trafic, alors vous avez gaspillé votre budget du mois. De plus, considérant que vous ne publierez que 12 articles au total dans l’année, il est presque inutile de créer un blog !
Certes, en marketing de contenu il faut miser sur la qualité, mais il vous faut tout de même miser un peu sur la quantité pour trouver un équilibre. Et ne perdez pas de vue que la rédaction d’un article long n’est pas automatiquement synonyme de qualité et de succès, comme beaucoup semblent le croire.
Un article est de qualité lorsqu’il est intéressant, contient beaucoup d’informations utiles, apporte des réponses à des questions et est bien recherché. Le nombre de mots n’est en aucun cas un gage de qualité.
N’allez donc surtout pas penser que votre article va automatiquement se positionner en 1re position sur Google pour un mot-clé très concurrentiel simplement parce qu’il est long. Il y a d’autres articles tout aussi longs sur Internet (vous n’êtes pas le premier à avoir eu cette idée).
Et surtout, le SEO ne se résume pas à la longueur de vos contenus. Il y a d’autres facteurs bien plus importants pour se positionner sur Google sur une requête populaire, tels que la notoriété de votre site.
Option 2 : 4 articles de 500 mots
En prenant 500 mots, vous publiez 4 fois par mois, soit 48 fois dans l’année. Voilà qui est plus réaliste pour le facteur « quantité » et qui justifie la création d’un blog.
Cela vous permet également de multiplier les points de contact avec votre clientèle cible. Selon une publication de Salesforce, il faut en moyenne 6 à 8 contacts avec une cible avant qu’elle ne devienne un lead pour votre entreprise. Eh oui, gagner la confiance de sa clientèle cible demande du temps !
Pour générer ces 6 à 8 contacts, il vous faut bien évidemment 6 à 8 articles qui intéresseront votre cible. Mais pour atteindre ce but, il est indispensable de rédiger beaucoup plus d’articles car tous vos leads ne s’intéressent pas exactement aux mêmes sujets, ne se posent pas les mêmes questions et n’ont pas les mêmes besoins.
De plus, publier un article ne suffit pas toujours à rejoindre sa cible. Par exemple, lorsque vous publiez sur votre page Facebook, c’est plus ou moins 5 % de vos fans qui voient l’article que vous venez de partager. Et si vous avez une newsletter, son ton d’ouverture ne dépasse probablement pas 30 %.
Voilà pourquoi vous devez considérer le facteur quantitatif lorsque vous déterminez la manière dont vous allez gérer votre budget.
En ciblant des mots-clés dont le niveau de concurrence sur Google est raisonnable, vous arriverez à vous positionner avec des articles plus courts et vous ne serez pas dans une situation où tous vos espoirs reposent sur un seul article qui vous a coûté les yeux de la tête.
Alors quelle est la longueur idéale d’un article ?
Soyons clairs sur un point : si vous alimentez un blog c’est pour attirer des visiteurs (votre clientèle cible) sur votre site. Vous mesurerez donc la performance de votre blog par le nombre de visites générées sur l’ensemble de vos articles.
Vous n’avez pas à tout miser sur une poignée d’articles qui vous ont coûté les yeux de la tête. Vous pouvez générer plus de visiteurs et maximiser vos chances de les convertir en leads en allant chercher un équilibre entre la longueur de vos articles et le nombre d’articles que vous publiez. Ce qui est très avantageux pour votre budget.
À notre avis, la longueur appropriée d’un article (en français) pour faire une utilisation optimale d’un budget limité se situe généralement aux alentours de 500 à 700 mots. Vous pourrez ainsi cibler plus de mots-clés avec votre budget et pouvez générer un maximum de visiteurs et de leads sur votre site.
Et pourquoi pas des articles plus courts ?
Il est assez rare de voir des articles de moins de 500 mots. Simplement parce qu’il devient difficile de rédiger un contenu riche avec un nombre de mots inférieur à cette limite. De plus, un article de 250 à 400 mots aura moins de chances d’être bien référencé sur Google (même pour un mot-clé peu concurrentiel) car il ne sera pas assez riche sémantiquement.